CUS Habitat s’est séparé du 44 rue d’Ypres, à la cité Rotterdam. L’immeuble sera réhabilité par Edifipierre, dans un style balnéaire rhénan. La commercialisation des quelque 77 appartements devrait commencer au printemps 2016.
La façade sud du bâtiment, avec les balcons rajoutés sur les premiers étages, les terrasses en retrait et la toiture-terrasse qui coiffe l’ensemble. Visuel Heintz, Kehr et associés
Côté rue d’Ypres, les coursives caractéristiques, dont le traitement n’a pas encore été complètement arrêté. Photo archives DNA-Michel Frison
La façade blanche, côté sud, a été imaginée par le cabinet d’architectes Heintz, Kehr et associés comme une façade de cité balnéaire, avec ses ouvertures sur le paysage, ici le bassin des Remparts et le port de Strasbourg.
Rajout de balcons pour les premiers étages, terrasses en retrait plus haut, avec larges baies vitrées. Plus on monte, plus la vue est chouette, c’était déjà le cas avant.
Le projet, visé par l’architecte des bâtiments de France, tire avantageusement parti de la hauteur de l’édifice.
Edifipierre, implanté en Alsace, Lorraine, Bourgogne et Franche-Comté, dirigée par Francis Meppiel, porte la réhabilitation.
Moderniser l’existant, c’est un domaine que le promoteur aime bien. Témoins ses bureaux, dans un immeuble qu’il a rénové, le BGV, rue de Sarrelouis, mais aussi l’ancienne Pharmacopée, à la Meinau, ou encore, bientôt, la Maison du bâtiment, place de Haguenau.
Pour mener à bien le projet, Edifipierre va s’appuyer sur l’entreprise générale KS Construction.
L’immeuble dit « des célibataires », au 44 de la rue d’Ypres, totalise sur 10 étages 97 studios et petits deux pièces. Il sera complètement « curé », restera la structure de béton, la trame du bâtiment ancien.
Le traitement des coursives caractéristiques de cet immeuble construit au milieu des années 50, qui donnent sur la rue d’Ypres, n’est pas encore arrêté, mais elles devraient demeurer.
L’objectif est d’y aménager des petits appartements, éventuellement jusqu’au 4 pièces si besoin, ça reste encore à définir. « Il est plus facile de réunir que de diviser », note Francis Meppiel.
Vendu pour 2 835 000 €
CUS Habitat, qui travaille à la rénovation de la cité Rotterdam depuis de longues années (lire ci-dessous ), a décidé dès le départ de se séparer du 44, trop lourd financièrement à rénover, sans compter la difficulté d’intervenir en site occupé, compte tenu des petits espaces. L’immeuble s’est vidé progressivement et il a été cédé officiellement au promoteur en juin 2015 pour un montant de 2 835 000 €. Pour Edifipierre, l’investissement global devrait être de 13 350 000 euros, c’est une première estimation.
Les qualités thermiques et acoustiques, de même que la prestation, en feront un produit haut de gamme. Mais les quelque 77 logements, chiffre qui peut évoluer à la marge, seront vendus à des primo-accédants et à des investisseurs. L’objectif est de toucher aussi un public jeune. Le prix du m²,qui n’est pas encore arrêté, devrait donc rester raisonnable, indique encore Francis Meppiel.
Le permis de construire doit être déposé début janvier 2016, la commercialisation démarrer au printemps, les travaux en septembre.
Source : c.dna.fr / Par Myriam Ait-Sidhoum – 29 oct. 2015 à 05:00